Royal Air Maroc : vers l’augmentation du capital à 315 millions d’euros

Pour faire face à des difficultés financières et opérationnelles énormes, la compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc (RAM) s’apprête à augmenter son capital de 3,4 milliards de dirhams (plus de 315 millions d’euros), grâce aux apports de l’État et de la fondation Hassan II, qui sont deux actionnaires majoritaires qui détiennent 98% des actions de ce transporteur de ligne. Ce qui représentera une bouffée d’oxygène pour la RAM.

En effet, d’après les derniers rapports, la Direction des établissements et entreprises publics (DEPP) projette une baisse de 56% de son chiffre d’affaires à 6,63 milliards de dirhams et un résultat net déficitaire de 3,73 milliards de dirhams pour l’exercice 2020. La pire année pour cette compagnie de ligne, qui a subi notamment la crise liée au Covid-19, qui a eu un impact sévère direct sur ses opérations.

De ce fait, un plan de restructuration est actuellement en cours d’implémentation, par la souscription au capital de l’entreprise qui a débuté le 20 novembre et qui se prolongera jusqu’au 20 décembre 2020. Une opération de renflouement qui fera passer le capital de la RAM de 3,6 milliards de dirhams à 7 milliards.

Cela permettra à cet opérateur de transport aérien marocain d’avoir 34 millions de nouvelles actions d’une valeur nominale de 100 dirhams (9,27 euros) chacune. « Ces nouvelles actions seront libérées au moins du quart de leur montant nominal lors de leur souscription, soit en espèces, soit par compensation avec des créances liquides et exigibles des souscripteurs vis-à-vis de la société. Le solde sera libéré une ou plusieurs fois, sur appel du conseil d’administration », précise l’avis accompagnant cette opération.

Pour rappel, le Fonds Hassan II, qui a été créé en 2000 pour soutenir l’investissement dans les infrastructures et les projets structurants du nouveau règne, souscrira à cette opération, en tant qu’actionnaire, pour un montant de 1,5 milliard de dirhams. La somme a par ailleurs déjà fait l’objet d’une publication de la direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP). Le montant restant sera souscrit par l’Etat dont une enveloppe de 1,17 milliard de dirhams au titre du projet de loi de finances 2021, contre 700 millions de dirhams en 2020.

Selon le contrat, les actionnaires doivent régler au moins le 1/4 de leur montant nominal en espèces ou par compensation avec des créances liquides et exigibles des souscripteurs vis-à-vis de la société. Quant au solde, il devrait être libéré en une ou plusieurs fois sur appel du conseil d’administration.

 

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